🧨 Auto-entrepreneurs et chambres d’hôtes : l’État matraque ceux qui bossent, pas ceux qui profitent
Auto-entrepreneurs étranglés, chambres d’hôtes sacrifiées : en 2025, la France ne soutient plus ses bâtisseurs, elle les ponctionne.
Abaissement des plafonds, CFE injustifiée, loi Le Meur absurde… Voici le récit d’un double naufrage fiscal orchestré au nom de la modernité.
1. Auto-entrepreneurs : petits chiffres, grosses injustices
→ Abaisser les plafonds des auto-entrepreneurs : le poison lent de l’initiative
Limiter les plafonds des micro-entrepreneurs à 25 000 € par an, c’est officiellement « moraliser » le système. Mais en vérité ?
C’est envoyer un message clair : « Lance-toi, mais surtout ne réussis pas. »
25 000 € de chiffre d’affaires annuel, ce n’est pas 25 000 € de revenu.
En enlevant cotisations, frais professionnels, déplacements, logiciels… il reste à peine 1 200 à 1 300 € net mensuel.
Et pour cela, tu dois gérer ton activité, ton administratif, ta prospection, ta gestion client… et maintenant, payer la CFE.
Et ce n’est pas un cas isolé : selon une estimation de l’INSEE, plus de 50 % des auto-entrepreneurs déclarent un revenu inférieur au SMIC, avec des charges quasi fixes qui augmentent sans cesse.
🧠 Un peu d’histoire : naissance et trahison du régime des auto-entrepreneurs
Nicolas Sarkozy a lancé le régime auto-entrepreneur en 2009, avec une promesse claire : simplicité, accessibilité, liberté.
Son objectif : permettre à chacun de lancer son activité, en parallèle ou à plein temps, sans charges excessives ni paperasse.
« Je veux que chacun puisse créer son emploi. » — Nicolas Sarkozy, 2009
Mais depuis, les gouvernements successifs ont progressivement dénaturé ce régime. Ils ont multiplié les seuils, complexifié les déclarations, intégré des impôts pensés pour des sociétés classiques. Résultat : le rêve s’est transformé en piège fiscal.
🗞 La CFE : tu gagnes ou pas, tu paies quand même
La Cotisation Foncière des Entreprises… rien que le nom est une escroquerie sémantique.
🔍 Une entreprise, par définition, est une personne morale, une entité juridique distincte de son dirigeant. Elle peut posséder des biens, embaucher, contracter.
💡 Un auto-entrepreneur, c’est une personne physique, souvent seule, qui exerce une activité pour survivre, pas pour maximiser du dividende.
Et pourtant… l’État leur impose cette cotisation d’entreprise. Il taxe des humains, parfois précaires, parfois débutants, parfois âgés.
Même s’ils travaillent depuis leur canapé, même avec trois factures par an.
Tu n’es pas une entreprise ? Pas grave, l’État fait comme si.
La CFE — initialement prévue pour les sociétés commerciales ayant pignon sur rue —
vient ponctionner des graphistes freelance, des couturières à domicile ou des retraités en reconversion.
Finalement, l’État français ne veut pas d’entrepreneurs libres et prospères, mais des citoyens pauvres, soumis, dépendants. Alors autant partir, créer et investir aux États-Unis, où l’esprit d’initiative est encore une vertu.
📊 Comment est calculée la CFE ?
La CFE repose sur la valeur locative des biens utilisés pour l’activité, même à domicile.
Son montant varie selon la commune et atteint souvent entre 300 et 800 € par an, même sans chiffre d’affaires. Une base minimale s’applique, même sans local professionnel déclaré.
Autrement dit : aucun bureau, aucun revenu… mais toujours un impôt à payer.
Cette injustice fiscale s’ajoute à une myriade de petites taxes invisibles pour le grand public, mais qui, pour les indépendants, grignotent lentement la marge disponible.
♻ Double peine pour les petits auto-entrepreneurs
Tu veux te lancer ? Tu veux sortir du RSA par toi-même ? Bravo !
Mais attention à ne pas dépasser les 25 000 €, sinon l’administration t’étrangle.
Et même en dessous, tu paies la CFE, comme si tu dirigeais une multinationale cotée au CAC 40.
2. Merci Le Meur : la loi qui confond les humains avec les serrures connectées
📜 Loi Le Meur : pensée pour Airbnb, appliquée à Josette
La loi Le Meur, surnommée « loi anti-Airbnb », partait d’une intention (discutable) : limiter la prolifération des locations saisonnières dans certaines villes.
Mais au lieu de cibler les plateformes spéculatives, le gouvernement a dégainé le bazooka… sur les chambres d’hôtes.
Josette, 68 ans, qui sert des confitures maison à ses hôtes en échange d’un complément de retraite,
figure désormais sur la même liste que le gestionnaire de 12 appartements Airbnb, loués à distance depuis Dubaï.
🔻 Fin des abattements, fiscalité aggravée
- Abattement fiscal réduit à 50 % au lieu de 71 %.
- Plafond de chiffre d’affaires abaissé de 188 700 € à 77 700 €.
- Déclaration obligatoire même pour une pièce louée dans sa maison.
- Diagnostic énergétique imposé, même pour une cabane au fond du jardin.
🧠 Airbnb, l’alibi parfait
Incapable de réguler efficacement les plateformes numériques, le législateur mélange tout : investissement locatif spéculatif et hébergement touristique authentique.
Et comme l’État adore les raccourcis, il applique les mêmes règles aux chambres d’hôtes qu’aux meublés Airbnb, sans distinction de service, d’accueil, ni d’humain.
Résultat : ceux qui génèrent le moins de profit paient le plus de charges.
Ce n’est plus de la régulation, c’est du nivellement par le bas, au détriment des structures de qualité, des terroirs, du lien humain.
🤡 Une confusion involontaire… ou plutôt volontaire et abusive
Le texte ne distingue plus un hébergement humain, avec accueil, petits-déjeuners, ménage quotidien…
d’une simple boîte à clés louée à la semaine par un investisseur.
Alors si la différence disparaît…
Pourquoi ne pas imposer les hôtels comme des chambres d’hôtes ?
Et tant qu’on y est, taxons les campings comme des résidences secondaires !
🧾 Auto-entrepreneurs et chambres d’hôtes : l’addition salée de la loi Le Meur
Depuis le 1er janvier 2025, la loi Le Meur applique aux chambres d’hôtes un régime fiscal digne des locations spéculatives. Résultat : l’abattement micro-BIC chute de 71 % à 50 %, et le plafond de chiffre d’affaires s’effondre de 188 700 € à 77 700 €. Autrement dit, pour un chiffre d’affaires constant, l’imposition grimpe en flèche.
Prenons un cas concret : pour 76 000 € de chiffre d’affaires, le revenu imposable augmente de 72 %, sans qu’aucun euro supplémentaire ne soit gagné. Cette hausse brutale, associée à des charges sociales plus lourdes, pousse de nombreux hébergeurs à envisager un changement de statut ou même l’arrêt pur et simple de leur activité.
Ajoutons à cela l’épée de Damoclès que représente l’abaissement du seuil de TVA à 25 000 €, suspendu in extremis au 1er juin 2025. Si cette mesure entre en vigueur, nombre d’exploitants devront facturer la TVA, alourdissant les tarifs et la paperasse dans un secteur déjà fragilisé.
Et pourtant, les chambres d’hôtes ne sont pas des meublés de tourisme :
- Elles impliquent une présence humaine continue, des services quotidiens, de l’accueil, du ménage, du lien.
- Elles sont insérées dans la résidence principale, sans impact locatif ni spéculation immobilière.
- Elles participent activement au tourisme rural, souvent comme unique hébergement local.
Malgré cela, elles ont été assimilées, sans débat, aux locations de type Airbnb. Un glissement dangereux, passé inaperçu avant le vote final, qui démontre une fois de plus le mépris des réalités de terrain.
🧍♂️ Ne confondons pas l’humain et l’algorithme : les chambres d’hôtes ne sont pas du Airbnb
Il faut le redire avec force : les chambres d’hôtes n’ont rien à voir – ni de près ni de loin – avec les meublés Airbnb.
Une chambre d’hôtes, c’est un hébergement habité, animé, entretenu. Ce n’est pas un code envoyé par mail, ni une boîte à clés dans un hall désert. C’est quelqu’un qui se lève tôt pour servir le petit-déjeuner, faire le ménage, accueillir les hôtes, entretenir le jardin, partager une adresse locale, un coin secret, une histoire de terroir.
Ce sont ces femmes et ces hommes qui font vivre l’économie touristique de proximité.
Ils achètent leur pain chez le boulanger du coin, recommandent l’artisan du village, remplissent les restaurants alentours. Leur maison n’est pas un produit locatif, c’est une invitation à la rencontre.
Assimiler ces acteurs engagés à de simples investisseurs Airbnb est non seulement une erreur juridique, mais surtout une insulte au bon sens.
🎙 Des voix s’élèvent
🗣️ Témoignage – Fanny, propriétaire de chambres d’hôtes à La Roche-Chalais https://www.lestuileriesdechanteloup.com/
« Ce n’est pas une loi, c’est une gifle silencieuse. Votée en pleine nuit, par un 49.3, sans débat, sans journaliste pour relayer. J’ai l’impression qu’on veut nous effacer discrètement. J’ai ouvert mes chambres d’hôtes il y a quelques années. Je cuisine moi-même, j’entretiens les lieux, je reçois avec le cœur. Et aujourd’hui, on m’assimile à une plateforme automatique. Je me lève chaque matin à 6 heures et je me couche rarement avant 23 heures, parce que ce métier demande une présence totale, une énergie constante, un engagement humain que personne là-haut ne semble vouloir voir. Airbnb, c’est un bouton, moi je suis là tous les jours. Je ne spéculerai jamais sur mes hôtes. Mais l’État, lui, spécule sur mon dos. Cela représente 119 heures de travail par semaine, sans congés, sans relâche. Et pourtant, on ose me comparer à un simple bouton « réserver ». »
Est-ce que les fédérations de chambres d’hôtes dénoncent une injustice flagrante ?
Un rapport parlementaire évoque déjà une baisse des ouvertures de structures rurales depuis 2023.
Et pourtant, le ministre du Tourisme ose encore déclarer dans les médias :
« Cette loi apporte plus d’équité pour tous. »
La novlangue politique n’a jamais été aussi déconnectée du terrain.
🚨 Auto-entrepreneurs : partir… ou se faire dévorer avant la chute fiscale ?
À force de mépriser ses propres forces vives, la France pousse ses meilleurs talents à regarder ailleurs. Les indépendants, les artisans, les loueurs responsables, tous ceux qui essaient de s’en sortir proprement… sont broyés. Fiscalement pressés. Administrativement piétinés. Moralement méprisés.
Mais attention : le monde ne s’arrête pas aux frontières de l’Hexagone. Et ça, l’État ne peut rien y faire. Il ne peut pas t’interdire de partir. Car la libre circulation est un droit fondamental inscrit dans la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Article 13 : « Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays. »
On peut taxer, contrôler, imposer… mais on ne peut pas empêcher un citoyen libre de chercher mieux ailleurs.
Alors pourquoi rester dans un pays qui t’assomme fiscalement mais ne te protège pas ? Pourquoi ne pas rejoindre un État qui respecte ton travail, valorise ton risque, et t’encourage au lieu de te suspecter ?
Ce n’est pas une menace, c’est un fait : la fuite des cerveaux, des bras et des idées est en marche. Et si l’État continue de vampiriser ceux qui créent, il ne restera bientôt plus rien à saigner.
🎯 Auto-entrepreneurs : bienvenue en Absurdie fiscale – et si on quittait le navire ?
France 2025. Le pouvoir vend l’autonomie, vante l’entrepreneuriat, célèbre les circuits courts…
Mais il écrase les petits par des décisions fiscales absurdes.
- Les auto-entrepreneurs subissent le traitement réservé aux grandes entreprises.
- Les chambres d’hôtes se retrouvent assimilées aux business Airbnb.
- Et l’administration fiscale prospère dans la confusion générale.
Merci qui ? Merci Le Meur, la CFE, et les hauts fonctionnaires qui n’ont jamais dû vendre une seule nuitée dans leur vie.
Et si cette loi passe, alors quoi ?
Pourquoi rester dans un pays qui ne veut ni créer, ni laisser vivre ?
Pourquoi ne pas partir ailleurs, là où l’initiative est valorisée, où on ne soupçonne pas ceux qui réussissent ?
Où l’on n’est pas systématiquement méprisé par des élites hors-sol qui croient qu’un PowerPoint remplace l’expérience de terrain ?
Il est temps de le dire : on en a ras-le-bol.
- Ras-le-bol de subir pendant que d’autres touchent des aides sans rien produire.
- Ras-le-bol d’entendre parler de “justice fiscale” depuis des fauteuils dorés.
- Ras-le-bol de cette précarisation organisée des indépendants par un État qui préfère les dépendants.
L’entrepreneuriat est une force. Le nier, c’est saboter la nation.
Il est temps de choisir : rester enchaîné… ou construire librement ailleurs.
✊ Ce texte est un cri. Un refus de sombrer dans l’acceptation molle. Un appel à retrouver notre dignité, à redonner un vrai sens au mot « travail ». La France a encore le choix : valoriser ceux qui créent… ou continuer à les chasser. À elle de voir.
Diffusez-les partout : sur vos réseaux sociaux, dans vos groupes, à table avec vos proches, et même entre deux cafés.
Chaque signature compte. Chaque voix peut inverser la tendance.
📢 Non à l’abaissement du Seuil d’exemption TVA des Micro Entreprises / Auto-entrepreneurs
📢 Signez et partagez ces pétitions — c’est maintenant qu’il faut agir.
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